Chaque
année, le Parlement européen
organise plusieurs journées Euroscola (8-10 journées par
an). Celles-ci consistent en la rencontre de près
de 500 lycéens issus des États membres de l'Union
européenne. Ces rencontres permettent à ces jeunes citoyens
européens de vivre, en une journée et en plusieurs langues,
une session du Parlement européen.
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L'espéranto
est une langue construite née en 1887. Dès lors, elle sert
de langue auxiliaire entre personnes de nationalités
et de langues différentes. Depuis plus d'un siècle,
l'espéranto est pleinement une langue vivante grâce à
sa littérature, ses journaux, ses émissions radio, ses sites
sur Internet, ses chansons et son usage quotidien par quelques millions
de locuteurs à travers le monde entier. Aujourd'hui, il s'est montré
comme étant un moyen efficace de communication
et son utilisation progresse continuellement dans de nombreux pays.
En
1954 et 1985, l'Unesco a adopté deux résolutions
en faveur de l'espéranto, par lesquelles elle reconnait les
mérites de l'espéranto et encourage son utilisation.
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Euroscola-en-Esperanto
(Euroscola en espéranto) est un projet visant à la
participation d'une délégation internationale espérantophone
à plusieurs journées Euroscola. Cette délégation
se compose de lycéens venus de toute l'Europe, qui utilisent entre
eux l'espéranto comme langue commune des jeunes non seulement
issus des États membres de l'Union européenne mais aussi
des États candidats à l'adhésion.
Initié
en 2000, Euroscola-en-Esperanto a eu lieu pour la première fois
le 8 mai 2001 au Parlement de Strasbourg : l'accueil de l'espéranto
par une institution européenne fut alors une première. Puis
à nouveau les 19 mars et 17 avril 2002. Et c'est
maintenant que se prépare une éventuelle participation pour
2003 !
En
2001, la délégation espérantophone était constituée
de 175 jeunes de 7 pays différents :
la France, l'Italie, la Suède, la Hongrie, la Croatie, la Lituanie
et la Roumanie. En 2002, 9 pays étaient
représentés au sein de la délégation :
la Belgique, la Finlande, la France, l'Italie, la Hongrie, la Croatie,
la Pologne, la Slovénie et même la Russie !
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L'élargissement
de l'Union européenne conduit à l'utilisation de plus en
plus de langues au sein des institutions européennes. Ce qui fait
naitre de plus en plus de problèmes pour garantir que chacune des
langues ait les mêmes droits. Il apparait alors le risque d'une
moins bonne représentation de citoyens européens issus de
"langues faibles". En outre, l'hégémonie d'une
langue nationale quelle qu'elle soit est contraire à un principe
fondamental de l'Union européenne : "Personne
n'a à imposer sa langue maternelle à une autre personne !"
L'espéranto
n'est pas une langue ethnique : il est neutre
des points de vue national, culturel et linguistique. Il favorise la préservation
et la protection de la diversité linguistique
et culturelle de l'Europe. De plus, l'espéranto est au monde
la langue la moins difficile, et dont l'apprentissage et l'utilisation
se font rapidement : il est ainsi accessible
à la majorité.
Grâce
à sa facilité d'apprentissage et de compréhension,
grâce à sa précision et sa souplesse, l'espéranto
serait une très bonne langue-pont pour faciliter le travail
d'interprétation.
Grâce
à ses qualités propédeutiques, il fait apprécier
et facilite l'apprentissage de langues étrangères, et est
ainsi un moyen efficace en faveur d'un plurilinguisme
véritable et non dévoyé.
Euroscola-en-Esperanto
est une bonne occasion pour démontrer aux députés
européens et, plus généralement, aux citoyens européens
que l'espéranto fonctionne efficacement
dans le contexte des institutions européennes.
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